J'ai beau me dire , comme Rousseau ( faudra sérieusement rajouter des avenants à ton contrat ducon) ou bien ce bâtard de Voltaire; qu'on aime les tartares à défaut d'aimer ses voisins; mais voila il y a des voisins pas très aimables et des tartares qu'on aime sans expliquer pourquoi.
Alors à défaut d'aimer mon voisin , à défaut de connaitre des tartares, à défaut d'être le média de moi même, je me laisse emporter comme des millions de gens et je me sens obligé de faire la fête puisque il m'est permis de le faire en pensant aux gazaouis, au Malawi, à Mogadicho, à Albert du Boulvard Voltaire et Titi Awawouech de Miliana
Bonne année.
Ne dites pas : la vie est un joyeux festin ;
Ou c'est d'un esprit sot ou c'est d'une âme basse.
Surtout ne dites point : elle est malheur sans fin ;
C'est d'un mauvais courage et qui trop tôt se lasse.
Riez comme au printemps s'agitent les rameaux,
Pleurez comme la bise ou le flot sur la grève,
Goûtez tous les plaisirs et souffrez tous les maux ;
Et dites : c'est beaucoup et c'est l'ombre d'un rêve.
Jean Moréas
mercredi, décembre 31, 2008
l'ombre d'un rêve
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Libellés : Jean Moréas
lundi, décembre 15, 2008
Bullshit
Inaccessible
Inavouable
Inassouvi
Introverti
Ingouvernable
Inassouvi
Inaliénable
Inavoué
Inattaquable
Innommable
Ingérable
Indésirable
Infatigable
Implacable
Infatué
Impardonnable
Impraticable
Incompris
Inassouvi
Envisageable?
Impossible
Intraitable
Increvable
Publié par rifech à 11:18 PM 0 commentaires
vendredi, décembre 05, 2008
you you tube
Publié par rifech à 11:33 PM 2 commentaires
mercredi, décembre 03, 2008
Nous somme le monde et les enfants
Assis devant son piano, une montagne de boules de papiers 21 27 par terre; Michel essaye encore une fois:
Publié par rifech à 7:04 PM 0 commentaires
Libellés : Bruce Springsteen, gant, Lionel Richie, lipstick, Michael Jackson, USA for Africa
lundi, décembre 01, 2008
Travajo si Salsa no
Publié par rifech à 4:53 PM
vendredi, novembre 28, 2008
Funky fennec
Publié par rifech à 7:22 PM 0 commentaires
mardi, novembre 04, 2008
Ferdinand - La traversée
Par la musique que Taybus choisit les filles comprirent que ce n'était pas le moment de jacter.
Il était blême et regardait droit devant lui. Arrivés à l'appartement , il prononça ces phrases sans discontinuité et dans un rythme à trois temps, ca a commencé depuis qu'ils jouaient à la marelle avec Michelle dans la cour d'école , il faisait cela à chaque fois qu'il voulait la narguer
Les filles je sais..pourquoi vous êtes là
je sais pourquoi..vous êtes recherchées
Partout en France..par Ismaël,
il m'a appelé..il y a deux semaines,
il était fou..fou fou de rage,
ce que vous avez fait..moi je m'en tape,
je sais une chose..c'est qu'il finira
un jour ou l'autre..par vous retrouver
Il arrêta sa chanson en voyant que les filles commençaient sérieusement à paniquer.
- Je vous propose de prendre le bateau avec moi, on doit emmener le vieux en Afrique.Ferdinand vient aussi. On part dans deux jours.
Marie n'écouta que ces mots "Ferdinand vient aussi"
En se tournant vers Michelle qui faisait tournoyer sa mèche comme d'habitude comprit que ce n'était même pas la peine d'en débattre.
- Mais où on va ? on a même pas nos passeports?
- Pas besoin de passeport, prenez juste vos affaires, demain je vous emmène faire des courses.
A travers les vitres de la voiture, Michelle s'émerveillait de lire en espagnol les plaques des villes et des cafés.
-C'est l'Espagne ici ou quoi?
-Non c'est Santa Maria del Mar, Camargue dit Taybus
- Ah..
Une moto. Un jeune homme, torse nu et les cheveux brulés par le soleil s'est approché en faisant signe de le suivre.
Après quelques minutes à se frayer un chemin parmi les badauds de la ville, la voiture et la moto achevèrent leur slalom devant une barrière et un panneau indiquant l'entrée d'un mas.
Des chevaux campaient devant et une montagne de zodiac dégonflés trônait sur la cour.
Le jeune homme les pria d'entrer , un homme, debout, les attendaient.
-Ah Taybus! enfin arrivés, vous devez avoir faim, tu sais quand tu m'a appelé j'ai juste eu le temps de tout préparer. Venez asseyez vous, Soumia vous a préparé un super gueuleton. Ça va vous requinquer!
-Pablito, t'as toujours cette vieille casquette! Soumia est la? dit Taybus
- Oui oui entrez entrez moi j'ai mangé.
Le vieux maitre s'est excusé quelque minutes, une fois réapparu tout le monde est enfin passé à table. Michelle remarqua la nappe impeccable, la vaisselle et les couverts en bois, l'odeur de la viande et du riz envahissait le salon.
-Les gars vous savez que vous une chance de gagnant de loto? le sardinier n'as pas pu partir à cause des grèves. Tout le monde était mobilisé.
-T'as toujours le même rad ?
- Non je me suis payé le must maintenant , je peux aller avec jusqu'en Norvège
-En Norvège y a pas de sardines Pablo! dit Soumia
-Ha on ne sait jamais , y en as plus déjà beaucoup dans notre coin alors
-Bon c'est cool, on pourra dormir au sec la au moins demanda Ferdinand?
- Tu vas voir, le Phocea à coté c'est un felouque, prenez juste de quoi vous mettre au chaud.
2.
Alors, Clotho, depuis un bout de temps, mon navire est prêt à affronter le large !
Lucien de Samosate
Les mains derrière la tête , en regardant la mer et Ferdinand qui rebandait la tête du vieux maitre, Michelle répétait tout doucement
-Rarara rororo ririri, rarara rororo ririri, rarara rororo ririri
-Qu'est ce que tu fais Michelle? demanda Marie
- Je travaille à rouler les r répondit Michelle Parait qu'on débarque en Algérie
- Comment tu sais ça toi?
- J'ai entendu les pécheurs parler en arabe, mais pas l'arabe d'Ismael, j'ai reconnu le mélange de français et d'arabe de tata Ourida tu te rappelle? et crois moi y avait beaucoup de r roulés alors s'il faut qu'on aille vivre las-bas pour échapper à ce malade d'Ismael moi je veux bien apprendre à rouler les r
- T'es bête va, tu travaille plutôt ta chocote ouais, mais on va pas aller vivre las-bas qu'est ce tu raconte c'est juste temporaire.
-D'accord... rarara roro ririri, rarara roro ririri
Marie tournait en rond pendant une bonne demi-heure et finit par s'approcher de Ferdinand et du vieux maitre
-Il comprends le français?
-non répondit Ferdinand
-alors comment vous vous parlez?
-dans sa langue
-et sa langue c'est ?
-soudanais
-on va au Soudan?
-non, enfin pas pour l'instant, on passe par l'Algérie, à Oran.
"Marquer les pas un deux, ancien combattant de la noutsouké.." fredonnait Taybus. la mer était incroyablement calme et on pouvait apercevoir ces fameux gros poissons accompagner le bateau. Le capitaine montrait à Ferdinand sa nouvelle acquisition; un GPS portable.
-Tu vois avec ça plus besoin de charger , la batterie peut tenir une semaine au moins en plus c'est waterproof.
-ca ressemble plus à un portable dit Ferdinand
-t'inquite, avec ça je t'emmène jusqu'au bout du trou du cul du monde sans me perdre..
La traversée se passait ainsi, le bruit de la mer donnait le la. Durant les deux jours Taybus n'as pas bougé, recroquevillé à l'intérieur de la minuscule cabine aux cotés du maitre, assis-tailleur sur l'unique matelas recouvert du tapis de prière du capitaine. Malgré ses vomissements répétés il gardait le sourire.
"J'ai pas trop le pied marin vous savez" il répétait cela à chaque fois qu'il avait la tête par dessus bord.
Il eut trés peu de contacts avec les pécheurs à bord, le regard des quatre marins et le raïs semblait dire qu'ils étaient là pour travailler.
Le plus vieux d'entre eux, après avoir vu le va-et vient de Taybus est entré avec une bouteille en plastique jaune à la main, il la tendit à Taybus en lui faisant signe de boire.
"Tiens, bois c'est bon pour la mer" puis s'est assis et commença à parler tout en ouvrant une boite de tabac à chiquer.
" Vous savez moi je navigue depuis seulement quatre ans, avant je travaillais dans l'administration égyptienne, puis j'ai trouvé du travail dans un hôtel à Sharm El Sheikh, je suis resté quelques années las-bas. Le salaire était bon mais les touristes... "
Il s'arrêta un moment pour enlever la vieille chique collée à sa gencive.
" les touristes.. je ne voulais plus faire le larbin , je préfère aller pécher la sardine plutôt que de supporter ces fous.."
D'un geste , comme par magie, il fit disparaitre sa boule de chique.
" Mais maintenant depuis qu'on travaille pour Pablo les touristes me rattrapent en pleine mer!"
Marie n'écoutait pas vraiment, comme d'habitude dés qu'un homme lui déplaisait où qu'elle se sentait gênée, sa vision prenait le dessus.
Un amas de vieux journaux espagnols servait à bloquer la porte de la cabine. La seule chose neuve qui subsistait était ce gps dernier cris que le capitaine n'arrêtait pas de tripoter. Le troisième pied de la petite table était calé sur un gros cube recouvert d'un plastique vert. Marie s'est approchée plus prés du cube. C'était en fait trois gros livres collés par le temps et le sel de la mer: Charles André Julien,Histoire de l'Afrique du Nord , Wuthering Heights et un livre pour enfant.
Sur la paroi était collée une vieille photo d'un joueur de foot inconnu et une assiette sur laquelle était dessinés un bateau à voile et un paon.
Le maitre semblait immobile, assis dans un coin, de blanc immaculé faisait tache au milieux de toutes ces vieilleries rococo. Quand à Ferdinand il semblait partir loin dans ses pensées, ou était -il vraiment se demandait Marie.
Ainsi, durant cette traversée; Marie, Anne, Ferdinand, Le vieux maitre et Taybus, engagés dans cette traversée; se laissèrent chacun emporter par un second périple, celui là plus profond, en silence et solitaire.
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samedi, octobre 25, 2008
Métal hurlant et eau douce
C'est plus fort que lui, l'homme dés qu'il aperçoit un morceau de métal, il faut qu'il le soulève, qu'il l'extraie, le travaille, le batte, surtout si c'est en forme de barre ou de disques. Il a inventé le sport il y a longtemps et depuis dans des salles obscures ou en plein air, le plus souvent dans une cour de prison ou au bord de la plage si c'est aux USA,Il soulève des poids.
Une, deux, trois ahh encore une quatrième pour brûler le muscle et faire vomir l'épaule.
Le fer, ca bodybulde c'est connu, c'est aussi l'occasion des rencontres bien masculines.
Chacun sa technique de comment il faut faire. En gros Il y a deux écoles: ceux qui travaillent tous les muscles en une séance et ceux qui se concentrent sur une partie seulement. Ça donne par exemple des conversations du genre:
-t'as l'air fatigué ce soir..
-oui j'ai bossé l'épaule aujourd'hui..je l'ai faite vomir..
ou alors aprés deux heures de muscu
- C'est quoi ca? c'est un triceps ou quoi? en malaxant le bras du collègue
- Non, ce que t'as dans la main c'est la future piste d'atterrissage de Senia airport.
Du temps oû je m'entrainais dans une de ces salles (chez Lakhdar à St Pierre) les mecs arrivaient à prendre une douche avec une demi bouteille d'eau de Saïda ce qui me fascinait beaucoup plus que leur 120 kilos en développé couché, c'était le temps où l'eau du robinet n'était pas douce douce.
L'entrée de ces salles est discrète, à peine sept mètres sur quinze pour les plus petites. Disposer trois ou quatre machines et quelques bancs, des miroirs bien sûr et les posters..
Les ambiances varient selon les goûts du propriétaire, ça va du raï love, ambiance muslim new age ou alors tout ce qu'il y a de plus classique en Europe.
Dans cette ambiance ultra masculine je vous le rappelle, est entrée un jour une jeune fille, comme ça, toute pimpante, vêtue d'un jogging noir et une casquette.
Elle doutait de rien cette fille, elle a commencé à s'échauffer en souriant , on pouvait apercevoir ses muscles , ses trapèzes, on aurait dit des ailes collées à son dos. Et puis elle a commencé à faire des pompes pendant je ne sais plus combien de temps. Tous les musclors de la salle la regardait ébahis, personne n'as bronché mais tout le monde observait. La fille en question s'est approché de moi ( moi l'Apollon taillé dans du nougat) et m'a dit:
-je peux partager mon banc avec toi?
-oui bien sûr
J'étais en train de développer couché mes pectoraux qui s'étaient montré discrets jusque là , j'ai soulevé trois fois en comptant en anglais à haute voix: 74, 75.. (12, 13, 14 dans ma tête) et j'allais redéployer la barre sur le support quand elle me cria dessus tout en retenant la barre du milieux:
-mais non il faut que tu en rajoute une dernière pour les quatre vingt! je vais t'aider
-euhh d'accord ..(oui je sais pour faire vomir les pecs)
C'était l'ultime effort, celui qui vous fait bugger, en poussant avec mes bras,les pecs, les épaules j'ai vu noir, je ne l'entendais plus parler , je voyais juste son visage et sa caquette à l'envers , elle me tapait l'épaule, je me suis relevé, me suis senti mal très vite, me suis précipité sur le sol..et j'ai vomi.
J'ai fait vomir les épaules, les jambes, la tête, les trapèzes , tous les muscles de mon corps ont répondu présent.
Je me rappelle l'attroupement, mr Cuisse, monsieur cou-de-taureau, monsieur Popeye et la fille au jogging noir qui me tendait une demi bouteille d'eau de Saida à moitié entamée.
Publié par rifech à 10:08 PM 0 commentaires
Libellés : musculation