mercredi, mai 27, 2009

premisse amoureux

Vers quatre heure et demi du matin la cérémonie s'acheva. Marie avait les tympans qui résonnaient encore, la foule était déjà partie et les musiciens commençaient à ranger leur instrument.
A travers la fenêtre apparut une vieille BMW . Taybus était arrivé pour les emmener dormir.
Marie regarda longuement Ferdinand discuter avec de vieux cheikhs. Elle retint son souffle et se dirigea vers Ferdinand.
-Taybus est la pour nous emmener, il m'accompagne chez la femme de ton copain ce soir? ou alors ou est ce que je dors?
-Ce soir tu dors avec moi Marie, si tu veux bien.
Il lui dit ces mots tout en la retenant par le bras. Elle comprit que c'était le moment.

Pendant le trajet Taybus leur conta ses rencontres avec des hommes d'affaires irlandais qui rodaient au port et la fille de la voisine qui découchait et le rejoignait la nuit à travers la terrasse.
Il avait l'air absorbé et ne se doutait pas de ce qui se tramait.
La voiture s'avança encore un peu vers une maison en brique jaune qui semblait dominer tout le vieux quartier des amandiers.
Marie s'engouffra dans l'entrée sans dire au revoir à Taybus, elle apercut le vieux cheikh assis sur un tapis en face de la télé, euronews crachait ses infos en boucle.
Sans demander son chemin elle trouva la chambre de Ferdinand au fond et decida de l'y attendre.
Désormais elle ne sortira pas de cette pièce sans être repue d'amour .

samedi, mai 16, 2009

Lila gnawa


Rendez vous était pris dans une salle de sport de l’hôtel Nouba, une sorte de disney land en plein Afrique, ce soir ce sera la consécration de Houari le petit fils du marin qui les avait accueilli.

Toute la confrérie gnawa sera au rendez vous.

Marie avait entendu vaguement parler de gnawa en France, ces esclaves venus d’Afrique noire, elle ne faisait pas trop la différence entre les rite vaudous, peuls, gnawa ou autre.

Ferdinand bien au contraire avait l’air de connaitre certaines personnes dans la salle.

A l’entrée de la salle un forte odeur de pieds piqua le nez de Marie. Ferdinand lui indiqua d’un coup de tête la direction qu’elle devait prendre, les femmes étaient assises par terre de l’autre cote.

 

La cérémonie venait a peine de commencer, les jeune et les moins jeunes étaient tout pleins de couleur, on allait assister a une lila complète avec tous les rites, les odeurs et les sons.

Marie se trouva une place entre deux vieilles femmes, le parfum du jaoui n’allait pas tarder a masquer l’odeur des pieds.

Le monde affluait continuellement, les enfants étaient habilles d’une chechia blanche ou d’un béret africain couraient partout, les hommes étaient assis de l’autre cote de la salle et la troupe de musiciens formait le centre en U avec le kouyou gambo qui tenait le goumbri au centre.

De la ou elle était assise elle pouvait donc dominer toute la scène, c’était son réconfort du fait qu’elle soit séparée de Ferdinand, son amour.

Un plateau de thé et de café passait de main en main, les musiciens se levèrent et saluerent la salles des quatre coins cardinaux en se prosternant, les claquements des crotales commencèrent a envahir ses tympans, un rythme alambique se dit elle, Marie est très sensible au rythme, les danseurs commencèrent a faire des pirouettes, une chorégraphie a quatre en tapant des pieds et tournant tout autour de la piste centrale.

Les deux femmes qui entouraient se levèrent a leur tour en emmenant Marie vers la piste.

Le mokaddem mit sur leurs épaules un bout de tissus de couleur bleu ciel.

Apres cela Marie s’est laissée emporter, le rythme était trop fort, l’odeur d’encens qui tournait, l’ampli d’un autre age crachait le son de basse du goumbri elle s’est sentie bien.

« bouria bour a badanga bour « 

C’était les mots que repetait toute la troupe quand elle ferma les yeux.

Soudain une autre femme s’approcha d’elle, la prit par la main et lui dit

C’est toi la reine des mers

Apporte moi du parfum et tu n’aura plus de vertige.