mardi, octobre 19, 2010

Ne nous quittons pas

mailto princessedark25@yahoo.fr
Subject : le paradis perdu
Salut ma poule comment tu vas ? Et ton jules comment ça se passe ?
J’ai trop de trucs a te raconter, en gros je suis sur un nuage avec mon Ferdi, on a rencontre des gens bizarres, assiste a une explosion et la je me trouve dans mon paradis perdu toute seule avec lui, je passerai bien le reste de ma vie ici..
Je t’embrasse
Marie.

Son MSN était déclanche et elle vit la fenêtre de Michelle s’ouvrir.
-Ma poule!
- C’est Mocho Marie tu es ou?
- Tu devinera jamais ou je suis-je suis dans..
-Marie on as de gros problèmes, ils ont enlevé Michelle hier je te cherche partout.
Marie sentit ses genoux fléchir et son cœur accélérer.
-Quoi qu’est ce que tu racontes?
-Hier on étaient tranquille en train de prendre le café, des hommes sont rentres ils ont tout casse, m’ont tabasses et ont enlevé Michelle. Ils m’ont dit qu’ils allaient lui couper une jambe si tu ne t’amenais pas dans deux jours. Ils m’ont laisse un numéro de téléphone.
-J’arrive de suite ecrivit Marie
Marie eteignit l’ordinateur et se mit a tourner en rond dans la piece .
Elle trouva un vieux téléphone a cadran sur la table d’entrée de la baraque. Elle vérifia s’il y avait la tonalite et c’était le cas. Elle forma le numéro en tremblant et en se raclant la gorge, décidée a affronter. Une voix retentit au bout du fil.
-Allo
-Allo c’est Marie.
-Ne quitte pas je te passe une vieille connaissance.
-Salut petite pute c’est Ismaël.
-Qu’est ce que t’a fait de Michelle ?
-Cette grosse conne est assise à cote de moi.
-Si tu lui touche ne serait ce qu’in cil je t’éclate en morceaux tu entends !
-Calme toi petite pute, tu n’as jamais appris la politesse je te l’ai toujours reproche. Ecoute moi bien, tu débarque ici dans les 24 heure, on remonte en France tu viens signer l’annulation de la vente chez le notaire et a ce moment la je relâche Michelle, c’est simple non tu trouve pas ?
-Je ne peux pas venir en vingt quatre heures, relâche la ça peut se faire par fax tout ça.
-Non il faut que tu sois présente chez le notaire, il nous reste 12 jours avant que la vente ne soit consommée, si jamais ça se fait je te jure que je te trouverai et je te découperai en morceaux, tu me connais.
-D’accord d’accord, je sais que je t’ai fait un coup de pute, mais c’était a charge de revanche, vu ce que tu m’a fait subir pendant toutes ces années.
-Je t’attends à Oran, ne traîne pas.

Le téléphone a coupe. C’était la fin du paradis perdu. Il fallait a Marie tout raconter à Ferdinand, pas pour se faire aider mais pour dégager cette boule qui vient d’apparaître.
Elle se dirigea vers la yourte. Ferdinand dormait déjà. Elle s’assit près de lui et le réveilla énergiquement en le secouant par l’épaule.
-Ferdinand j’ai a te parler réveille toi, Ferdi Ferdi.
Ce sont les larmes qui coulaient sur son épaule qui ont réveille Ferdinand.
-Qu’est ce qu’il y a tu pleure pourquoi ? Ils sont arrives les gens ?
-Non c’est pas ça écoute. J’ai une histoire a te raconter.
Ferdinand se releva, passa ses mains sur son visage et ramassa ses cheveux dans un élastique.
-Je t’écoute
-Il était une fois, une jeune fille de 16 ans qui habitait chez sa grand-mère dans une banlieue pourrie. Elle s’ennuyait beaucoup après le lycée et fréquentait le camping a cote parce qu’il y avait de nouvelles têtes a chaque fois et que ça la changeait de sa cite grise et saumâtre. A force, elle a sympathise avec le propriétaire et puis est devenue son amante. Elle était follement amoureuse de lui du moins elle le croyait. Elle ne supportait plus la vie chez sa grand-mère toujours en train de regarder les feux de l’amour et à boire du thé toute la journée. Alors petit a petit elle s’est installée au camping et s’est mise a travailler en tant que femme de ménage. Elle nettoyait les chiottes et les cuisines, remettait en place le matériel, enfin la boniche a tout faire quoi. Ensuite elle a fini par s’installer au camping comme étant la deuxième femme du proprio. Le proprio lui était comme un coq en patte, il profitait comme il pouvait de la situation avec la complicité de sa première femme qui ne manquait pas de lui rappeler sa position.
Le propriétaire avait des biens a Pigalle, un casino clandestin et un bar a putes. La jeune fille devenue femme commença a travailler au bar. le proprio l’obligea ensuite a faire des passes pour des clients habitues. Elle donnait tout son argent a sa première femme. . Ensuite Elle s’est mise a ouvrir le bar et a gérer les factures etc.. C’est ainsi qu’un jour elle tomba sur des papiers bizarres caches dans le coffre fort.
Elle fit des photocopies et alla se renseigner auprès de son oncle qui était juriste.
Il lui expliqua que la personne qui remplit ces papiers et qui les signe et qui les dépose chez le notaire devient automatiquement propriétaire de ces biens. Elle prit alors la décision de se venger. Trop remontée contre le propriétaire et sa femme. C’était l’occasion pour elle de se faire du fric et de partir une fois pour toute vers d’autres cieux plus cléments.
Aujourd’hui le propriétaire m’as trouve, il est a Oran et tient Michelle, je dois aller le voir pour partir a Paris chez le notaire et annuler la procédure .

Ferdinand comme a son habitude ne pipa mot. Il prit Marie dans ses bras puis la prit par la main.
-Si on démarre maintenant,on arrivera a Oran demain soir.

La route fut longue pour Marie, Durant tout le trajet elle repensa a ses histoires et pleurait en même temps . Ferdinand par son silence ne l’aidait pas trop mais c’était mieux ainsi. Elle ne savait pas trop comment il allait la voir maintenant qu’il connaissait son passe de merde. Lui non plus n’as pas eu la vie facile. Elle regardait de temps en temps Ferdinand concentre sur sa conduite puis se remettait a pleurer. Ils s’arrêtèrent trois fois pour faire le plein. Arrives a la porte d’Oran Ferdinand lui dit.
- Je vais devoir régler ça une fois pour toute, tu me laisse faire, appelle le simplement, dis lui que tu vas aller le voir, demande lui ou il se trouve.
- Oui mais s’il fait quelque chose a Michelle ? s’il se rends compte que je ne suis pas toute seule ? Il va la tuer il n’hésitera pas.
- Ne t’inquiète pas lui dit simplement Ferdinand.
Marie se rua vers le téléphone de mama Rahma appela au numéro indique. Mama Rahma la regardait ébahie.
- Ils sont dans un quartier qui s’appelle les Castors tu connais Ferdi ?
-Oui, très bien, je vais téléphoner, donne moi l’adresse
-Allo, Mokhtar ? Oui rassemble la troupe, rendez-vous aux Castors devant la boulangerie Doballah dans une heure.
Ferdinand a raccroche, puis s’est approche de Marie.
-tu ne bouges pas d’ici, tu restes avec mama Rahma. Je vais aller chercher Michelle.
Marie tremblait comme une feuille, elle tirait sur sa cigarette comme une forcenée.
-Fais attention a toi.
Elle l’embrassa fermant la porte derrière lui.
15

Ismaël était assis sur fauteuil rouge devant la tele, son acolyte était sur le toit en train d’arranger l’antenne parabolique. Michelle est allongée sur un matelas au coin de la pièce, attachée à une grande jarre a huile. Elle avait fini par se calmer après des heures d’insulte et de rage, elle était fatiguée mais n’arrivait pas à dormir.
Ismaël surpris par l’apparution d’une image sur la tele commença à vociférer
- Ca y est Jacquot c’est bon on a l’image. Tu peux redescendre
Ismaël fumait son cigare et remplissait son verre de vinaille des que celui-ci était vide. Il se concentrait pour suivre une émission de variétés sur la télévision algérienne
- Putain que c’est moche ce qu’elle porte la femme dit Jacquot en servant un verre.
- C’est leur putain de tenue traditionnelle, de l’or en pacotille, y en a plein des boutiques à Barbes.
- Ce n’est pas de la pacotille dit Michelle Les femmes se soignent toute une vie pour s’offrir une tenue comme ça, toi espèce de bâtard tu peux pas comprendre en s’adressant a Ismaël.
- Parce que tu crois que ton clodo de mec la il va t’offrir ça tu pense ? dit Ismaël
- Moi j’ai pas besoin d’or pour vivre dit Michelle.
- Oais c’est ça, vous etes toutes des putes de toute façon conclut Ismaël ne sachant plus quoi dire. Puis d’abord tu te la ferme on ne t’as pas sonne.


La porte fenêtre de la salle à soudain éclate. Ferdinand et trois autres hommes cagoules s’engouffrèrent dans la salle. Ismaël a juste eu le temps de dégainer son pistolet accroche a sa ceinture et de tirer sur Ferdinand qui lui faisait face, Il le toucha a l’épaule, Les hommes de Ferdinand maîtrisèrent Jacquot a coup de crosse. Ismaël se réfugia derrière la table et n’arrêtait pas de tirer un peu partout pris de panique. Michelle essayait en vain de faire bouger sa jarre d’huile et finit par se réfugier derrière.
Ferdinand était sonne par le choc de sa balle reçue a l’épaule. Ismaël se trouvait juste sous la table qui soutenait la télévision, Une immense télévision des années 80 haute perchée.
Ismaël pensait que c’était des islamistes qui l’attaquaient au vu des barbes que les hommes portaient.

-Vous ne m’aurez pas vivant bâtards d’islamistes criait Ismaël.
-Oh mais on n’as pas l’intention de te laisser filer li répondit Ferdinand.

Ferdinand fit signe à l’un de ses hommes d'abattre les équerres qui étaient au dessus. La télévision tomba nette sur la tête d’Ismaël. Il reçut le tube cathodique sur la tête et fut aussitôt électrifie. Une mort tellière. Ferdinand d’un coup de machette coupa la corde qui retenait Michelle. Il se dirigea ensuite vers Ismaël. Il retira sa tête de la télévision et lui ôta les bouts de verre plantes au dessus de la tête.
-Viens on va voir Marie, elle t’attends dit Ferdinand.
-Et Ismaël ? demanda Michelle
-Mes hommes s’occuperont du reste. Ils ont l’habitude. Allez on ne traîne pas. Les voisins vont alerter la police.

Michelle tenait Ferdinand par le bras et couraient vers l’extérieur.

Aucun commentaire: